Avec leur projet musical Walter Frosch, les deux Schaffhousois ont conquis la scène suisse, ouvrant la voie aux radios, à la notoriété et à la vie de rockstars. Après avoir marqué les esprits dans plusieurs projets marquants comme YC-CY, ces anti-héros DIY décident de tout balayer pour repartir à zéro. Bien sûr, pas pour rien ! Ils reviennent avec un nouveau projet, toujours bruyant, taillé pour les petites salles humides, et résolument punk, dans le sens le plus excitant du terme.

Odeur de neurones brûlés, chaleur insoutenable et distorsion à gogo. Un vieux fond de blues, saboté par des influences crades et expérimentales. Impossible de ne pas penser aux Velvet Underground ou à Spacemen 3 en voyant cette bande de cowboys bernois déglingués, prêts à en découdre avec un public en transe.

Héloïse incarne ce punk sans guitares fatiguées, comme si on replongeait en 1983 –mais pas comme si rien ne s’était passé pendant quarante ans. Derrière ce nom se cache la zurichoise Sabina Leone : à la batterie, elle coud des motifs percussifs à partir de fragments venus de la marge. En mouvement depuis 1993, elle a porté mille projets : en italien avec Sorelle Leone, en crossover et en détournement avec Wemean, à l’époque où on parlait encore de groupe de femmes. Aujourd’hui, tout converge : c’est Héloïse.

Dans le cadre du projet TransHelvetiQ, en collaboration avec la FCMA. 

Il faut que ça gratte : l’amour s’exprime dans une lutte sauvage, au rythme des tambours du cœur caressant des fleurs envolées. Deux voix, guitare, tom basse, bidon et synthé-drum : le duo transpire un lo-fi noisy où mélodies sensuelles flirtent avec riffs épicés et rythmiques imprévisibles.